Du grec
aktis, aktinos (aktinoz): rayon
Elément radioactif ("émetteur de rayons") découvert en 1899 par A.L.
Debierne, collaborateur de P. et M. Curie, un an après que ceux-ci eurent
découvert le radium.
Du latin
alumen: alun
L'aluminium ne fut isolé qu'en 1827 par Wöhler, mais on connaissait depuis
l'Antiquité l'alun (sulfate double d'aluminium et de potassium) dont les
cristaux étaient utilisés pour leur propriété astringente.
De
l'anglais America
Seaborg baptisa ainsi cet élément, découvert en 1944, par analogie avec
l'Europium dont l'Américium partage de nombreuses propriétés chimiques (ces
éléments appartiennent à la même famille).
Du latin
stibium: stibine
L'origine de ce nom remonte certainement au grec "stimmi" qui
désignait, sous l'Antiquité, un sulfure d'antimoine noir connu maintenant sous
le nom de stibine. Les femmes utilisaient alors ce minerai comme fard à cils.
C'est Pline l'Ancien qui aurait ainsi baptisé ce minerai du nom latin de
stibiium (à l'origine du symbole Sb). Après un détour par l'arabe
"ithmid" ,on arrive au latin médiévale "antimonium",
désignant l'antimoine elle-même, bien connue des alchimistes de l'époque.
Une légende explique l'origine de ce nom par une succession de décès survenus
au Moyen-âge parmi les moines effectuant des travaux de recherche sur ce métal
(anti-moine...).
Du latin
argentum et du grec arguros (arguroz )
Ce métal, connu depuis l'Antiquité, doit sans doute son nom à sa couleur
blanchâtre. Il semblerait en effet que l'on puisse faire remonter l'étymologie
jusqu'à une racine indo-européenne "arg-" qui traduirait une idée de
blanc étincelant.
Du grec
argos (argoz): inerte, contraction de anergon: sans énergie
L'argon est un gaz appartenant à la famille des gaz rares, il est donc
chimiquement inerte. Ceci signifie qu'il ne peut subir aucune transformation
chimique.
Du grec
arsen (arshn): le mâle et nikao (nikaw): dompter
Si l'arsenic ne fut isolé qu'au Moyen-âge, deux de ses composés étaient déjà
bien connus dès l'Antiquité. Il s'agissait du réalgar et de l'orpiment, deux
sulfures d'arsenic, que les grecs nommaient arsenikon (qui dompte le mâle) en
raison de leur forte toxicité.
Du grec
astatos (astatoz): instable
Cet halogène fut obtenu pour la première fois en 1940 par Corson, MacKenzie et
Segrè. Cet élément n'existe pas naturellement en raison de sa très grande
instabilité radioactive. La demi-vie de son isotope le plus "stable"
n'excède en effet pas 8 heures et demie.
Du grec
zôê (zwh): la vie et a- préfixe privatif
Découvert en 1772 par Rutherford, l'azote fut baptisé par Lavoisier. Son nom
rend compte de son caractère impropre à la vie, par opposition à l'oxygène,
autre composant principal de l'air.
En 1790 Chaptal proposa le nom de Nitrogène, afin de souligner le lien de
parenté avec l'acide nitrique alors appelé nitre (nitrogène: qui engendre le
nitre). Cette appellation est encore utilisée en anglais et est à l'origine du
symbole N.
Du grec
barus (baruz): lourd
Isolé en 1808 par Davy, le baryum est le corps pur simple le plus dense
("lourd") de la famille des alcalino-terreux (densité : 3,75).
De
l'université de Berkeley
Découvert en 1949 par Seaborg, il fut baptisé en hommage à la célèbre
université californienne de Berkeley.
Du latin
beryllus, du grec berullos (bhrulloz): béryl (pierre précieuse verte)
Le béryllium corps pur simple ne fut isolé qu'en 1828. L'élément fut cependant
découvert dès 1798, sous la forme de son oxyde, par Vauquelin au cours
d'expériences sur le béryl.
De
l'allemand ancien Wissmuth: masse blanche
L'origine de ce nom n'est pas certaine, mais l'explication la plus souvent
retenue est une évolution de l'allemand ancien "Wissmuth" signifiant
"masse blanche". Le bismuth corps pur simple se présente en effet
sous la forme d'un solide cristallisé blanc.
"Wissmuth" s'est par la suite latinisé sous la forme de
"bisemuntum", mot que l'on retrouve en 1530 sous la plume d'Agricola.
De borax,
de l'arabe "bawraq" du persan "boûraq": brillant
Le bore corps pur simple fut obtenu pour la première fois et simultanément par
Gay-Lussac et Thénard, et Davy, en 1808 à partir de l'acide borique, lui même
préparé à partir de borax.
Le borax se présente sous la forme de cristaux brillants, la plupart du temps
incolore.
Du grec
bromos (brwmoz): puanteur
Le brome fut découvert en 1826 par A.J. Balard qui, dans un premier temps, le
nomma Muride, avant que l'Académie des sciences n'impose l'appellation actuelle.
Le dibrome, dans les conditions normales, se présente sous la forme d'un
liquide rougeâtre dont les vapeurs irritantes sont très fortement toxiques.
N'essayez donc pas de constater par vous même sa "puanteur"...
Voir Osmium
Du latin
cadmia, du grec kadmeia (kadmeia): cadmie
On extrayait, dans l'Antiquité, de la mine de Kadmos près de Thèbes, un minerai
de zinc aujourd'hui appelé cadmie. C'est à partir de ce minerai que Stromeyer
découvrit en 1817 le cadmium.
Du latin
caesium: bleu ciel
Le césium fut découvert par spectroscopie par Bunsen et Kirchhoff en 1860. Il
fut ainsi nommé pour marquer la présence dans son spectre d'émission de deux
raies bleues.
Du latin
calx, calcis: chaux
Le calcium métallique fut isolé en 1808 par Davy, par électrolyse d'un solution
d'eau de chaux.
De
l'anglais California
Obtenu en 1950 par l'équipe de Seaborg, il s'agit bien évidemment d'un hommage
à la Californie de la part de chercheurs californiens...
Du latin
carbo, carbonis: charbon
Le carbone doit son nom au minerai dont il est le principal constituant.
De Céres
(divinité romaine)
Cet élément découvert en 1803 par Berzelius, Hisinger et Klaproth, fut ainsi
baptisé en souvenir de l'astéroïde Céres, découvert le jour de l'an 1801.
Du grec
khlôros (clwroz): vert pâle
Le dichlore, isolé en 1774 par Scheele, se présente sous la forme d'un gaz
verdâtre.
Du grec
khrôma (crwma): couleur
C'est Vauquelin qui découvrit en 1797 cet élément et décida de le baptiser ainsi
pour rappeler les couleurs variées de ses composés.
Voir l'iridium et le vanadium.
De
l'allemand Kobold: lutin
Le cobalt ne fut découvert qu'en 1735 par G.Brandt, mais un minerai portant le
même nom, et dont il fut extrait, était connu depuis fort longtemps.
Le nom de cobalt dérive de l'allemand Kobold. Ce terme désignait, dans les
légendes des mineurs, des gnomes et autres esprits malins s'en venant la nuit
saboter le travail des mineurs en corrompant le bon minerai.
A cela, deux explications possibles. La première consiste à considérer que le
cobalt n'était, à l'époque, perçu qu'en tant qu'impureté. La deuxième tient
compte du fait que les minerais de cobalt sont généralement riches en nickel,
mais aussi en soufre et en arsenic qui rendent les métaux cassant et sont
responsables d'émanations toxiques.
Voir Nickel
Du grec
Kupros (Kuproz): Chypre
Le cuivre fut exploité dès l'Antiquité. Un des gisements les plus célebre et
les plus exploités se situait alors sur l'île de Chypre, Kupros en grec, qui
devint cyprium en latin, et donna cuprum pour désigner le cuivre.
Synthétisé
en 1944 par l'équipe de Seaborg, il fut ainsi baptisé en l'honneur des époux
Curie, physiciens et chimistes français.
Du grec
dusprositos (dusprositoz): difficile à atteindre
Lecoq de Boisbaudran découvrit cet élément en 1886 en isolant son oxyde. Il le
baptisa ainsi en référence aux difficultés rencontrées lors de ce travail.
Voir le lanthane et le krypton.
Détecté
par Ghiorso en 1952 après l'explosion de la première bombe H dans le pacifique,
sa découverte fut dédiée en 1955 à Einstein, récemment décédé.
Voir le fermium.
De
Ytterby: ville de Suède
Découvert en 1879 par Cleve, son nom évoque la mine d'Ytterby d'où fut extrait
le minerai d'origine.
Voir terbium, ytterbium et yttrium.
Du latin
stagnum, du gaullois stannum: étain
La découverte de l'étamage était attribuée par les romains au gaullois. Le mot
stannum est également à l'origine du symbole de l'étain (Sn).
Découvert
en 1901 par Demarçais, son nom évoque enfin, après le gallium et le germanium,
un hommage européen rassembleur.
Voir l'américium.
Du latin
ferrum: fer
On n'en connait pas plus sur l'étymologie de ce nom...
Détecté
en 1952 par Ghiorso et Seaborg parmi les résidus de l'explosion de la première
bombe H, il fut dédié en 1955 au physicien italien Enrico Fermi.
Voir l'einsteinium.
Du grec
fluo (fluw): fondre, puis du latin fluor, fluoris: écoulement
Ce nom provient de la fluorine, minerai fluoré, connue dès le seizième siècle
comme fondant métallurgique de grande qualité. C'est Ampère qui proposa le nom
de fluor, alors que le corps pur ne devait être isolé qu'un an plus tard par
Davy.
Découvert
en 1939 par la française Perey, il s'agit d'un hommage à la France.
Voir Gallium
Lecoq de
Boisbaudran dédia en 1886 la découverte de cet élément au chimiste finnois
Gadolin dont les travaux constituèrent le point de départ des recherches sur
les terres rares.
Du latin
gallus: coq
Le gallium fut découvert en 1875 par Lecoq de Boisbaudran. Ce dernier baptisa
le nouvel élément en latinisant son propre patronyme. Une seconde
interprétation, moins probable, attribue l'origine de ce nom à un élan
patriotique du chimiste (en latin Gallia signifie "la Gaulle" et par
extension "la France").
Voir Germanium, Europium et Francium
Du latin
Germania: Allemagne
Winkler, qui découvrit le Germanium en 1886, choisit ce nom en hommage à sa
patrie et, semble-t-il, surtout par opposition au Gallium de Lecoq de
Boisbaudran.
Un magnifique quiproquo révélateur des sentiments réciproques que se vouaient
alors français et allemands.
Voir Europium
Du latin
Hafnia: Copenhague
Le hafnium fut isolé en 1923 par G. von Hevesy et D. Coster dans un laboratoire
de Copenhague.
Du grec
Helios (Hlioz): soleil
L'hélium fut découvert simultanément par Janssen et Lockyer en 1868 par analyse
spectroscopique de la lumière du soleil. Le suffixe -ium est habituellement réservé
aux métaux. Lockyer croyait en effet avoir découvert un métal, mais ne
disposait d'aucun élément pour vérifier son hypothèse, l'hélium n'ayant été
isolé sur Terre qu'en 1895.
Du latin
Holmia: Stockholm
Cleve, chimiste suédois, dédia en 1879 la découverte de cet élément à la
capitale de son pays.
Du grec
udôr (udwr): eau et gennein (gennaw): engendrer
L'hydrogène fut isolé en 1766 par Cavendish mais baptisé en 1783 par Lavoisier
qui venait de mettre en évidence le caractère de corps composé (oxygène et
hydrogène) de l'eau.
De
l'espagnol indigo, du latin Indium: Inde
L'indium fut découvert en 1863 par Reich et Richter à la suite de l'analyse
spectroscopique d'un échantillon de blende qui leur révéla deux raies indigo
jusqu'alors inconnues.
Du grec
iodes (iwdhz): violet de ion (ion): violette
L'iode fut découverte en 1811 par courtois et baptisée en 1813 par Gay-Lussac.
Le diiode, corps pur simple, se présente sous la forme d'un solide cristallisé noir
à reflets violets, qui se sublime facilement en donnant des vapeurs violettes.
Du grec
iris, iridos (iridoz): arc-en-ciel
Tennant nomma ainsi cet élément découvert en 1804 pour rappeler la variété des
couleurs de ses composés.
Voir aussi le chrome et le vanadium.
Du grec
kruptos (kruptoz): caché
Cette dénomination choisie par Ramsay et Travers, à la suite de leur
découverte, rappelle la rareté de ce gaz.
Voir aussi le dysprosium et le lanthane.
Du grec lanthanao
(lanqanw): être caché
Le nom de cet élément découvert en 1839 par Mosander évoque lui aussi les
difficultés rencontrées lors de son extraction.
Voir aussi le dysprosium et le krypton.
Découvert
en 1961 par l'équipe de Ghiorso, il est dédié au physicien américain Lawrence,
inventeur du cyclotron.
Du grec
lithos (liqoz): pierre
Le lithium fut découvert en 1817 par Arfvedson dans un minerai nommé pétalite.
C'est Berzelius qui baptisa l'élément de manière à rappeler qu'il fut découvert
au sein du règne minéral, tandis que les autre alcalins connus à l'époque (le
sodium et le potassium) l'avait été au sein du règne végétal.
Du latin
Lutetia: Lutèce (Paris)
Il s'agit vraisemblablement d'un hommage à Paris de la part du français
G.Urbain qui découvrit l'élément en 1907.
De
Magnesia: ancienne cité grecque
On trouve deux étymologies qu'il ne m'a pas été possible de départager.
D'après la première, on exploitait dans l'Antiquité, dans la région de la ville
de Magnesia, un important gisement de talc (minerai contenant l'élément
magnésium).
D'après la deuxième étymologie, le magnésium tire son nom de la magnésie, qui
vient du latin médiéval "magnesia", terme qui dérive de "magnes
lapis" qui vient lui même du grec "magnes lithos": pierre
d'aimant. Ceci à cause d'une ressemblance entre la magnésie noire et les
aimants naturels que l'on trouvait en grand nombre dans les environs de
Magnesia.
Voir le manganèse.
On
connaissait depuis l'Antiquité un oxyde de manganèse nommé magnésie noire
(nigra magnesia), nom qui, après altération, devint en Italie
"Manganese".
Le suédois Gahn, qui isola le manganèse métallique en 1774, donna au nouvel
élément le nom de son minerai d'origine.
Voir le magnésium.
Le mendelevium,
en hommage à Mendeleev (père de la classification périodique), fut obtenu en
1955 par Seaborg et son équipe.
Quiconque
a déjà eu l'occasion de casser un thermomètre au mercure, connait
l'extraordinaire mobilité de ce métal liquide, qui rappela aux anciens le dieu
des marchands et dieu messager, Mercure, dont les pieds sont ailés. Pour
remonter encore plus loins, il semblerait que le dieu doive son nom au latin
mercis: marchandise.
Le symbole Hg est associé à l'appellation latine hydrargyrum, du grec
hydrarguros (udrarguroz) de udor: l'eau et arguros: l'argent, qui signifie donc
argent liquide. Le mercure se présente en effet sous la forme d'un métal
argenté à l'état liquide.
Du grec
molubdos (molubdoz): plomb
S'il est certain que le nom de cet élément, découvert en 1778 par Scheele,
provient du grec molubdos (plomb), la raison en est moins évidente.
Une première interprétation consiste à comparer la trace laissée sur un papier
par une mine de plomb et la molybdénite (minerai autrefois appelé molybdène).
D'après la seconde interprétation, molubdos donna tout d'abord molubdaina en
grec, puis molybdaena en latin, terme désignant toute une famille de minerais
riches en plomb, parmi lesquels la molybdénite, minerai essentiellement constitué
de sulfure de molybdène.
Du grec
neos (neoz): nouveau et didymos (didumoz): jumeau
L'histoire du néodyme est intimement liée à celle du praséodyme. Tout commença
par la découverte, en 1839 par Mosander, de ce qu'il croyait être un nouvel élément
qu'il baptisa didyme. Ce nom est sensé rappeler l'extraordinaire similarité des
propriétés de ce nouvel élément avec celles du lanthane.
C'est en 1885 que l'autrichien Auer montra que ce nouvel élément n'en était pas
un mais que l'oxyde de didyme était en fait un oxyde de deux nouveaux éléments
dont l'un fut appelé néodidyme (nouveau didyme) puis néodyme.
Du grec
neos (neoz): nouveau
Ramsay et Travers ne firent guère preuve d'imagination en baptisant néon le
nouveau gaz qu'ils venaient de découvrir.
Ce nouvel
élément fut produit artificiellement en 1940 par Mc Millan et Abelson, et ainsi
nommé car il s'agit du premier des transuraniens. Il succède en effet, dans la
classification périodique, à l'uranium, de même que la planète Neptune est
celle qui suit immédiatement Uranus.
Le nickel
fut isolé en 1751 par Cronstedt. Anciennement, Nickel avait en allemand la même
signification que Kobold, et désignait un lutin, un gnome (ce mot persiste en
allemand moderne sous la forme de Nickelmann). Ces Kobold et autres Nickel,
d'après les légendes des mineurs, étaient censés hanter les mines la nuit et
corrompre le bon minerai.
On appelait alors Kupfernickel (Kupfer: cuivre) un minerai dont la couleur
verte rappelait fortement celle de certains composés du cuivre, métal
recherché, et qui était en fait un minerai de Nickel, métal alors inconnu
Voir Cobalt
De Niobé,
fille de Tantale
C'est en 1844 que Rose publia ses travaux prouvant que l'élément découvert en
1802 par Hatchett était bel et bien nouveau, et n'était pas du tantale
contrairement à ce qu'affirmaient jusque là de nombreux chimistes. Pour marquer
cette forte ressemblance il faut baptiser en référence à Niobé, fille de
Tantale dans la mythologie grecque.
Ainsi
nommé en hommage à Nobel (industriel suédois). Un nom consensuel pour un
élément dont la paternité est réclamée à la fois par deux laboratoires, l'un
russe, l'autre américain.
Du latin
aurum: or
Connu depuis des millénaires, son nom et son symbole actuels proviennent de son
nom latin.
Du grec
osmê (osmh): odeur
L'osmium fut découvert en 1804 par Tennant, sous la forme d'un oxyde
caractérisé par ue forte odeur de légume pourri.
Voir Brome
Du grec
oxus (oxuz): acide et gennao (gennaw): engendrer
Découvert en 1774 par Priestley. C'est Lavoisier qui montra l'année suivante
que ce gaz (dioxygène) était bien un corps simple et nomma l'élément oxygène.
Il supposait alors, hypothèse erronée, que tous les acides contiennent de
l'oxygène.
De la
déesse grecque Pallas
Le palladium, découvert en 1803 par Wollaston, fut dédié à l'astéroïde Pallas,
découvert un an plus tôt et lui même dédié à la déesse de la sagesse.
Du grec
phos (fwz): lumière et phoros (foroz): porteur
C'est en 1669 que l'alchimiste Brand réussit à obtenir une nouvelle substance,
blanche, et qui avait la propriété de briller dans le noir. C'est cette
caractéristique qui inspira à Kunkel le nom de ce nouvel élément ("porteur
de lumière").
De l'espagnol
Plata: argent
Il semblerait que ce métal ait été d'abord découvert par les indiens d'Amérique
du sud. Ce sont les conquérants espagnols qui le nommèrent platina, diminutif
de plata (argent). C'est sans doute son aspect qui lui valut cette comparaison
avec l'argent.
L'usage du diminutif semble provenir du faible intérêt porté à l'époque par les
colons espagnols pour ce nouveau métal, pourtant précieux.
Une autre interprétation lie l'usage du diminutif à la rareté du platine.
Du latin
plumbum: plomb
Les noms et symboles actuels du plomb proviennent directement de son nom latin.
Synthétisé
en 1940 par l'équipe de Seaborg, le plutonium suit dans la classification
périodique le Neptunium, de même que la planète Pluton suit immédiatement Neptune.
Ce sont
les époux Curie qui découvrirent le polonium en 1898 et le baptisèrent ainsi en
hommage à la Pologne, patrie de Marie Curie.
De
l'allemand Pottasche: potasse
Le potassium fut obtenu en 1807 par Davy, à partir de la potasse qui lui donna
son nom.
La potasse était alors obtenue par traitement des cendres (Asche) de végétaux.
Celles-ci trempaient tout d'abord dans de l'eau, puis cette eau était filtrée
et recueillie dans des pots (Pott) où elle était évaporée. Le résidu restant
constituait la "potasse".
Le symbole provient quant à lui de l'allemand Kalium, qui lui-même provient de
l'arabe al-quilyi qui désigne une plante dont les cendres servaient à la
préparation de la potasse.
Voir Sodium et Lithium
Du grec
prasinos (prasinoz): d'une couleur verte de poireau
En 1885, Auer montra que le didyme, alors considéré comme un élément, en
renfermait en fait deux. L'un d'eux fut nommé praséodidyme puis praséodyme en
raison de la couleur verte des sels de son nitrate.
Voir Néodyme
Découvert
en 1948 par Marinsky, Glendenin et Coryell dans les produits de fission de
l'uranium, il porte le nom de Prométhée, héros de la mythologie grecque qui
vola aux dieux le feu afin de l'offrir à l'humanité.
Du grec
protos (prwtoz): premier
Découvert en 1917 par Hahn, Meitner, Soddy et Cranston, il doit son nom au fait
qu'il précède l'actinium par désintégration radioactive.
Voir Actinium
Du latin
radius : rayon
Découvert en 1898 par P. et M. Curie, il doit son nom à sa très forte
radioactivité.
Voir Actinium
Le radon
est un gaz produit par désintégration radioactive du radium.
Du latin
Rhenius: Rhin
Découvert en 1923 par I. et W. Noddack, il porte ce nom en hommage au Rhin,
sans doute du fait de l'origine rhénane du minerai où il fut découvert, ou
peut-être de celle des découvreurs.
Du grec
rhodon (rodon): rose
Le rhodium doit son nom à la couleur rose d'un grand nombre de ses composés.
Du latin
rubidus: rouge foncé
En 1861, Kirchhoff et Bunsen découvrirent par spectrométrie un nouvel élément
caractérisé par des raies d'émission de couleur rouge foncé. Ils le baptisèrent
donc en référence à cette propriété spectrale.
Du latin
Ruthenia: Russie
Le ruthénium fut ainsi baptisé en 1844 par le russe Klaus, en hommage à son
pays.
Le
samarium fut découvert en 1878 par Delafontaine dans le minerai appelé
samarskite. Ce dernier est ainsi nommé en hommage au chimiste russe Samarski.
Le
scandium fut découvert en 1879, et baptisé par le suédois Nilson en hommage à
sa terre natale de Scandinavie.
Du grec
selene (selhnh): la Lune
Confondu dans un premier temps avec le tellure, le sélénium fut finalement identifié
comme étant un nouvel élément en 1818 par Berzélius. Il fut ainsi baptisé en
raison de sa grande ressemblance avec le tellure.
Du latin
silex: caillou
Le silicium fut isolé en 1823 par Berzélius. Il doit son nom à son principal
composé, la silice. La silice est le minerai dont est principalement constitué
le sable (quartz), et ce mot provient du latin silex, signifiant
"caillou".
De
l'arabe souwad: salsola
Le sodium fut découvert en 1807 par Davy. Son nom vient de la soude, composé à
partir duquel il fut préparé.
Longtemps la soude désigna une plante, la salsola soda, riche en carbonate de
sodium, et dont les cendres servaient, par lixiviation, à la fabrication de la
soude.
Le symbole Na est associé au nom allemand du sodium, Natrium. Ce nom descend du
latin et de l'arabe natron, qui désigne les cristaux naturels de carbonate de
soude que les anciens égyptiens recueillaient sur les rives des Lacs Amers
(également appelés Lac Natron).
Voir Potassium et Lithium
Du latin
sulfur: soufre
Le soufre est connu depuis l'antiquité et son nom descend du latin sulfur. Il
semble que l'on puisse faire remonter l'étymologie à une racine
indo-européenne, "suelf" ou "swel", signifiant "brûler
sous forme de feu qui couve"...
Le
strontium fut isolé et baptisé par Davy en 1808. Son nom évoque son minerai
d'origine, la strontianite, lui même originaire de Strontian en Ecosse.
Le
tantale fut mis en évidence et baptisé par Ekeberg en 1802. Celui-ci justifia
ce nom surprenant par le fait que les solutions acides refluent (???) devant le
pentaoxyde de ditantale, de même que la nourriture et la boisson refluaient
devant la bouche de Tantale lors de son châtiment (mythologie grecque).
Du grec
technetos (tecnhtoz): artificiel
Le technetium fut, en 1937, le premier élément créé artificiellement, car
inexistant sur Terre. Ce fut l'œuvre de Segré et Perrier.
Du latin
tellus: la Terre
Isolé par Klaproth en 1798, cet élément est dédié à notre planète Terre.
Voir le selenium.
Le
terbium fut identifié par Mosander en 1843, en même temps que l'yttrium et
l'erbium. Le nom de cet élément rappelle la ville suédoise d'Ytterby où se
situe la mine d'où fut extrait le minerai à l'origine de la découverte.
Voir aussi l'erbium, l'ytterbium et l'yttrium.
Du grec
Thallos (qalloz): branche, rejeton
Le nom de thallium est censé rappeler la couleur verte d'une de ses raies
spectrales, raie dont la découverte par Crookes en 1861 permit l'identification
de ce nouvel élément.
Le
suédois Berzelius baptisa cet élément découvert en 1829 en référence au dieu
scandinave Thor.
Cet
élément découvert en 1879 par le suédois Cleve porte un nom évoquant la terre
mythique de Thulé, limite septentrionale du monde connu sous l'Antiquité. On
pense aujourd'hui qu'il pouvait s'agir de l'Islande, d'une des iles Shetland,
voire d'une partie de la Scandinavie.
Gregor
découvrit le titane en 1791, mais ce fut vraisemblablement Klaproth qui le
baptisa en référence aux titans de la mythologie grecque.
Selon une seconde interprétation, ce nom proviendrait du grec titanos
signifiant "marne", le titane étant abondant dans les terres
argileuses.
Du
suédois tungsten: pierre lourde
Le tungstène fut découvert en 1781 par les suédois Scheele et Bergman. Il porte
le même nom qu'un de ses minerais dont la masse volumique est particulièrement
élevée.
Le symbole W est lié au nom allemand de "Wolfram".
Découvert
en 1789 par Klaproth, son nom évoque la planète Uranus, découverte 8 ans plus
tôt.
De la
déesse scandinave Vanadis
Cet élément, découvert en 1830 par le suédois Sefström, est dédié à la divinité
scandinave de la beauté. Ce nom fait certainement référence aux composés
colorés du vanadium.
Voir Chrome et Iridium
Du grec
xenos (xenoz): étranger
Découvert par Travers, en même temps que le krypton et le néon, son nom fait
sans doute référence à sa rareté.
Voir
Erbium, Terbium et Yttrium
Voir
Erbium, Terbium et Ytterbium
De
l'allemand zink: fourchon
Il semblerait que ce nom vienne de la forme donnée au métal à la sortie des
fourneaux.
Ainsi
nommé en référence au zircon, pierre précieuse dont le principal composant est
le silicate de zirconium.